Ce mois-ci, le magazine "Traditions" publie l'interview à laquelle j'ai répondu, il y a plusieurs semaines, je vous invite à la découvrir, ci-dessous...
Comme à partir du scan ce n'est pas évident à lire, la voisi dans son entièreté...
"Pjj- Comment es-tu arrivé dans le monde de la bande dessinée ?
Un peu comme Obélix, je suis tombé dedans étant petit ! Enfant, je lisais bien entendu les grands classiques de la BD que je retrouvais dans la bibliothèque de mon frère. J’ai ainsi découvert Tintin, Astérix, Johan et Pirlouit, Boule et Bill, etc… Ensuite j’ai commencé à en dessiner moi-même, vers l’âge de dix ans, je me suis dès lors inscrit dans un cours à Waterloo, dispensé par le scénariste J-F Di Giorgio. Et bien des années après, vers 17 ans, j’ai eu l’opportunité de rencontrer Jacques Martin (créateur entre autres des séries Alix et Lefranc), et c’est à cet instant que tout à commencer sérieusement pour moi. Après avoir effectué divers travaux de couleur et de décor dans ses albums, j’ai au la chance de pouvoir réaliser deux albums de la collection des « Voyages d’Alix », « Persépolis » et les « Jeux olympiques dans l’Antiquité ». J’ai également participé à une aventure d’Alix, le tome 25, « C’était à Khorsabad ». Après plusieurs années de collaboration avec Jacques Martin, j’ai souhaité voguer dans d’autres directions et c’est là que j’ai rencontré Agnès et Jean-Claude Bartoll
et que nous avons lancé le projet du « Dernier des Schoenfeld » qui voit le jour aujourd’hui.
Pjj- Avant le « Dernier des Schoenfeld », était-ce également de la BD ?
Oui pour le Alix, mais en ce qui concerne les « Voyages d’Alix », là ce sont des recueils d’illustrations, de grands dessins qui reconstituent très scrupuleusement et très historiquement des lieux ou des événements antiques. Donc là c’est plus un travail d’illustrateur mais toujours dans une veine et un style BD dans la lignée de l’école Martin, donc beaucoup de recherches et de documentation.
Pjj- Comment s’est faite la rencontre avec vos scénaristes Agnès et Jean-Claude Bartoll
?
Nous possédons tous deux une fenêtre sur le net via nos blogs respectifs (http://cedrichervan.canalblog.com et http://bartoll.blogspot.com ), et un jour j’ai décidé, suite à la lecture d’un album des Bartoll de les contacter, j’y retrouvais un mélange que j’apprécie, de l’aventure, du dépaysement et un peu d’histoire ! Etant en transition avec la fin de ma collaboration avec Jacques Martin, c’était le bon moment pour me lancer dans une nouvelle collaboration.
Pjj- Et comment se passe votre collaboration justement ?
Essentiellement par e-mail. Ils habitent dans le bassin d’Arcachon en France et moi à côté de Bruxelles, donc ce n’est pas évident de se rencontrer fréquemment, d’ailleurs à l’heure actuelle nous ne nous sommes jamais rencontrés ! Mais ça devrait bientôt se faire, c’est prévu ! Mais au niveau pratique, eux de leur côté écrivent le scénario comme une nouvelle, de manière tout à fait littéraire, ensuite ils découpent l’histoire en pages et cases, toujours de manière écrite et descriptive. Ensuite je reçois, le tout, le lis et c’est à cet instant que commence mon travail, j’effectue une mise en place rapidement dessinée afin de placer tous les éléments présents dans l’histoire ; cette étape une fois effectuée, je passe sur la planche originale au crayon d’abord et ensuite à l’encre. La dernière étape reste la mise en couleur traditionnelle à la main. A
chaque étape, nous nous envoyons les éléments du travail et nous en discutons ensemble effectuant les corrections nécessaires et utiles à la bonne compréhension de l’histoire. C’est en réalité une sorte de « ping pong » créatif !
Pjj- Quel en est le thème ? Peut-on en savoir plus sur la trame de l’histoire ?
C’est une saga familiale en trois tomes, basée sur les souvenirs de famille d’Agnès Bartoll
, ce qui donne une dimension toute particulière à l’album. C’est l’histoire d’un homme qui découvre au décès de sa mère, l’existence de toute une branche de sa famille qu’il ne connaissait pas. Il découvre alors de terribles secrets bien gardés depuis des années. Il décide alors de se lancer sur la trace de ces « fantômes », ce qui l’amène en France dans le Périgord, où petit à petit va se dévoiler toutes les intrigues qui entourent son passé.
Pjj- C’est une trilogie, vous devez donc être sur le second tome en ce moment ?
Tout à fait, j’ai commencé les premières planches du tome deux qui démarre directement dans le vide du sujet… Mais je vous en garde la surprise !
Pjj- Et à côté de cela d’autres projets en cours ?
Pour l’instant, non. J’avoue que je me consacre entièrement à cette trilogie, ce qui n’est déjà pas mal ! Bien entendu, j’ai plein d’idées et d’envies pour la suite, sans oublier que c’est un métier où les nouvelles rencontres sont très importantes ! Je me laisse donc avancer et je verrai bien !
Pjj- Merci pour ce quelques réponses et nous vous souhaitons le succès pour ce nouvel album. En vous rappelant à tous la parution de ce « Dernier des Schoenfeld » avec le premier tome « La confession d’Agathe » aux éditions Glénat."